Elsa Asle
Et si, dans l’avion qui nous mène au Canada, dans le train qui file vers le sud de la France, sur le vélo qui longe les quais de la Deûle ou de l’Erdre, par une combinaison de phénomènes sensibles, atmosphériques et pourquoi pas fantastiques, nos inspirations et nos traumas, nos postures et nos pulsions devenaient plus élastiques et s’avéraient polymorphes, chargés d’intuition et d’exaltation, comme des petits volcans fulminants au magma intrépide ou comme un tout petit multivers en expansion dont les éclats, éclaboussures, grains, scintillements, draches, spores, pigments, vaillantes particules s’achemineraient fougueusement vers les zones fécondes qui chérissent la matière à fiction ?