Arnaud Labelle-Rojoux
Amérique Pornographie Rugby
Pour l’exposition d’Édouard Levé nous invitons trois artistes pour une carte blanche :
Héléna de Laurens, Joël Hubaut et Arnaud Labelle-Rojoux.
The Great Edward
Dans le cadre de l’exposition Édouard Levé : Amérique. Pornographie. Rugby.
Carte blanche à Arnaud Labelle-Rojoux : THE GREAT EDWARD
THE GREAT EDWARD
Il disait de ses photos avec personnages qu’elles faisaient chacune apparaître une chorégraphie. Chorégraphie incertaine, sujette à spéculations.
Mais, chorégraphiques par les gestes, ses photos ne sont pas que des mises en scène arrêtées. Ce sont des mouvements, au sens où l’on parle de « mouvement » en musique : une progression vers le grave ou vers l’aigu.
En fait Édouard Levé, ses photos, ses textes, c’était ça : une progression vers le grave, ou son contraire (l’aigu et le gai), mais saisie figée. Cela cachant évidemment autre chose.
Il ne me vient pas à l’idée de reprendre quoi que ce soit d’Édouard, ni photo, ni texte, pour lui rendre hommage, mais de concevoir, en pensant à lui, une saynette inédite, ou plutôt une série de saynettes. J’ai le titre : The Great Edward. Ce pourrait être le nom d’un prestidigitateur (on imagine sans peine l’affiche), ou le titre d’un film. Cela me semble parfaitement coller.
Arnaud Labelle-Rojoux