duo Couturier Lafargue

Les activités du duo Couturier Lafargue ont débuté en 1990 par des interactions ciblées avec le milieu de l’art et ses principaux acteurs. Puis elles ont abordé des notions d’identité personnelle et collective : les sans­-abri associés à la libre expression dans la rue ou la symbolique du drapeau versus l’immigration. Ces notions ont ensuite été développées au sein de communautés isolées telles l’archipel de Saint­-Pierre-­et-­Miquelon, l’île de la Réunion ou le hameau inuit de Resolute Bay.

Depuis 2012, le duo s’est orienté vers des environnements terrassés par l’homme (mines, complexe hydro­électrique, moulin à papier) et des espaces géographiques singuliers où il a opéré des marquages, des prélèvements, des extractions (route 138 en Basse-Côte-Nord, paysage australien, frontière Manitoba/USA). Un de leur récent projet focalise sur la géographie du monde : Sculpture Géographique (2016­-2017). Et plus récemment le duo a associé la géographie à un hommage aux monteurs de charpentes d’acier iroquois : Les Funambules du Ciel / The Skywalkers (2019).

Leur pratique touche à des notions telles l’identité, le portrait, l’individu, le collectif, le territoire, la géographie, le paysage, l’architecture. Leurs œuvres multidisciplinaires développent des contenus visuels et réflexifs qui déplacent les paradigmes. Les principes et les voies choisis pour mener leur processus de création se veulent évolutifs, libres et multiples.

Recouvrements partie 2 :Les Pelles-Douches des Comblements de Nantes

RECOUVREMENTS
Partie 2 : COMBLEMENTS (Work in progress en galerie)

Les Comblements de Nantes aborde une situation inversée à celle d’Hydro Cree, installation créée en 2014 autour de zones submergées lors de la construction d’un complexe hydro-électrique au Québec.
Des bras de la Loire et une partie de l’Erdre ont été recouverts de sable pour agrandir le territoire terrestre de la ville de Nantes entre 1926 et 1955. Ces travaux de terrassements urbains ont abouti à la suppression des deux bras de la Loire — le bras de la Bourse et le bras de l’Hôpital — et au détournement de son affluent, l’Erdre, dont le cours a été déplacé via un tunnel jusqu’au canal Saint-Félix. Les surfaces ainsi gagnées sur l’eau ont permis la création de grands boulevards automobiles : les Cours des 50 Otages, John Kennedy, Franklin Roosevelt, Commandant d’Estienne d’Orves.
L’ordre naturel du réseau hydraulique a ainsi été modifié pour des raisons urbanistiques propres à l’époque.

Couturier Lafargue va aborder ces comblements pour mettre leurs formes en exergue à la galerie Paradise. Leur résidence vise à concevoir un prototype pour une œuvre praticable et ludique qui serait réalisée à Nantes à l’été 2020.

Couturier Lafargue remercie l’équipe de Paradise, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, la Nation des Cris de Chisasibi et la localité de Radisson.

Les Pelles-Douches des Comblements de Nantes

Présentation unique des œuvres réalisées pendant leur résidence à Paradise
Présentation par Paul Ardenne, commissaire du projet.
Les Pelles-Douches des Comblements de Nantes est une Installation à la galerie Paradise et un projet de sculpture fonctionnelle et ludique dans l’espace public de Nantes.

« À sa manière particulière, une œuvre telle que Les Pelles-Douches des Comblements de Nantes est l’équivalent d’un identifiant de la cité nantaise, une composante biographique, la mise en forme plastique d’un fragment d’histoire de la cité transformé pour finir en un mobilier utile aux habitants de cette même cité. »
Extrait du texte de Paul Ardenne, commissaire du projet.

Recouvrements partie 1 : Submersions

RECOUVREMENTS
Partie 1 : SUBMERSIONS (Installation)

En 2014, le duo Couturier Lafargue s’est intéressé au processus de terrassement qui a créé sur plus de 700 km, un gigantesque réseau de réservoirs recouvrant d’immenses zones forestières du territoire de la Baie James dans le nord du Québec. Cette transformation radicale opérée pour la réalisation d’un complexe hydro-électrique est unique au monde. Après avoir exploré des centaines de kilomètres de cet environnement, le duo s’est concentré principalement sur un réservoir de la taille du Luxembourg qui alimente le complexe Robert-Bourassa (La Grande 2). Ce dernier a donné naissance à la localité de Radisson (300 habitants) et provoquer le déplacement de la communauté crie de Fort George sur la rive sud de la rivière La Grande pour former un nouveau village, Chisasibi, qui compte aujourd’hui près de 5000 habitants. La forte présence des camps autochtones autour et sur les îles du réservoir Robert-Bourassa, a orienté le projet vers le peuple cri (The Cree Nation) et leur occupation du territoire de la Baie James remodelé par l’activité industrielle de l’entreprise Hydro-Québec. Hydro Cree traite de ce nouvel environnement né des besoins énergétiques québécois et en exprime visuellement certains aspects.

Vernissage